Entrée d'une femme inconnue.

Mayin ouvre la porte de l'auberge et se dirige vers une table ou elle pourrait surveiller les entrées et sorties des clients et du personnel. Elle dépose sa lourdes cape humaide et ses effets sur le banc, replace son écharpe devant sa machoîre et ajuste sa courte tunique froissée, sous l'oeil toujours aussi avide des hommes présents dans la salle, à qui elle ne s'empêche pas de lancer un regard qui refroidirait la mort elle-même.

"Aubergiste! À boire; quelque chose de chaud. Il fait un temps à tuer un chien, dans ce pays..." dit-elle en tappant sur la table.

Elle s'Assoit doucement, croisant ses longues jambes d'albâtre et profite du premier moment de détente qu'elle puisse avoir depuis des semaines passées à voyager.

De la cuisine, Aby avait entendu la commande de la nouvelle arrivante. Sachant fort bien qu'Amélia ne reviendrait pas de la soirée et se demandant ce que Sibel pouvait bien faire, la cuisinière décida de faire le service.

Elle coula donc une bière et lui apporta une pleine assiette de ragout bien chaud, le tout accompagné du pain qu'elle avait cuit le matin même.

Aby déposa le tout devant Mayin puis sortit un petit calepin de son tablier. Dessus elle nota:

" Pardonnez-moi de vous répondre par écrit, il y a bien des années que j'ai perdu l'usage de la parole. J'espère que ce menu vous convient. "

Elle présenta le calpin à la femme, espérant que celle-ci saurait lire, sinon il lui faudrait recourir aux services d'un des habitués pour traduire son langage par signe.

Après être passée a la cuisine pour porter le plateau d'Attis, Sibel avait entendu la nouvelle arrivante, mais était arrivée trop tard, Aby était déja partie s'occuper de la cliente. Sibel se dirigea donc vers le comptoir pour aller remplacer Aby.

- Me voila Aby, tu peux retourner dans ta cuisine!

Elle attendit de voir ce qui allait se passer, sachant uniquement que la nouvelle arrivante avait eu a manger.

Si Mayin était capable de detecter la magie, elle pouvait sentir en Sibel une signature magique plutot étrange. La source de magie ne semblait pas excessivement puissante, mais la magie l'ayant affecté d'une facon dont peu de gens on pu en bénéficier.

Mayin adresse un regard froid à Aby, puis parcoure la note qu'elle lui présente. Elle fait un signe de tête et attaque l'assiette avecun faim non dissimulée.

Elle engouffre quelques bouchées puis lève la tête vers Sybel, la fixant de son regard cramoisi, un de ces regard dont on ne peut deviner la nature, et qui dérange à la fois.

elle la fixe sans mot dire tant et aussi longtemps que celle-ci reste près de la table.

Mayin termine son repas sans un mot, le visage penché sur son assiette. Puis, elle essuie rapidement son visage et replace son écharpe devant sa bouche et fixe Sybel d'un regard toujours aussi pénétrant. Elle dépose une pièce sur la table pour régler le repas, se lève et avance vers le comptoir ou Sybel est accoudée.

"Qui es-tu exactement?" demande Mayin, à brûle-pourpoint, approchant son visage tout près de celui de la femme blonde.

Ses yeux semblent brûler d'une fureur intérieur à peine contenue...

Sibel n'était pas du genre a se laisser intimider facilement, elle avait déja vu des clients de toutes sortes. Dans ce cas-ci, la solution la plus simple était de lui dire ce qu'elle veut entendre, mais et tant donné qu'elle même ne conaissait pas la réponse, il serait plutot difficile de s'en sortir.

- J'aimerais bien pouvoir vous répondre, mais j'ignore tout de ma véritable nature. D'après certains je souffre d'amnésie, je ne peux me souvenir de mon enfance. La réponse a mes questions viendrait surement de la, si seulement je pouvais me souvenir de ce qui est arrivé.

Sibel était demeuré calme, mais tout de même un peu inquiète vu qu'elle n'avait pu donner une réponse a la question de Mayin.

Mayin plisse les yeux en fixant la serveuse.

"Tu ne sais pas ce que tu es... ça sera probablement la seule chose que nous ayions en commun, fillette!"

D'un geste fluide et très rapide, elle plante un magnifique couteau ouvragé dans le comptoir à quelques millimètres de la main de Sibel et se retourne, se dirigeant vers la sortie.

Elle claque des doigts et le couteau disparaît dans un nuage brillant, mais laissant bel et bien une coupure nette et profonde dans le bois du comptoir.

Sibel se sentait un peu insultée de se faire traiter de fillette, mais bon elle n'avait pas envie de répliquer et attiser la colère de Mayin. Elle semblait déja d'humeur a tout casser, il vaudrait mieux ne pas empirer la situation.

Elle demeura donc silencieuse jusqu'a ce que Mayin se dirige vers la sortie.

- Il se fait tard, n'auriez vous pas besoin d'une chambre pour dormir?

Sibel savait qu'il pourrais avoir des ennuis si elle demeurait ici, mais ce n'était pas la première fois qu'il y aurais du grabuge a l'auberge, les habitués en savaient quelque chose.

Mayin mets la main sur la poignée de la porte, sans toutefois l'ouvrir. Elle se retourne lentement vers Sibel, ses yeux a mi-chemin entre l'amusement et le sadisme.

"Vous avez bien raison, mademoiselle. Il se fait tard."

Elle lâche la poignée de porte et reviens d'un pas lent vers le comptoir.

"Ma foi, j'allais d'ailleurs sortir sans payer. J'aurais passé pour une vulgaire mendiante. Veuillez pardonner mon impolitesse. Je vous remercie de votre sollicitude, par ailleurs. Et oui, je prendrais une chambre très volontier. "

Mayin s'accoude sur le comptoir et passe le doigt sur la coupure qu'elle a occasionné quelques instant plus tôt. Son foulard glisse et laisse entrevoir un sourire carnassier aux canines beaucoup plus longues qu'elles ne devraient l'être chez tout être humain moyen.

"Cependant..."

Elle sort un autre couteau de sous sa longue cape et le fait tournoyer comme s'il s'agissant d'un vulgaire bout de bois.

"J'aurais besoin de calmer mes nerds, je suis d'humeur massacrante. Y a-t-il la moindre chance qu'un quelconque fauteur de trouble passe ici ce soir, ou devrais-je partir en quérir un dans une autre auberge...? Il me semble que d'élargir le sourire à une brute me ferait du bien..."

Mayin sourit de plus belle en remontant son écharpe et fixe Sibel à la façon d'un animal dangeureux.

- Vous aurez surement amplement de quoi vous défouler, les gardes de l'armée reviendront surement bientot, pour tenter de terminer ce que les autres ont commancé hiers. Je doute qu'Axel soit dans les environs pour nous défendre ce soir, alors libre a vous de le remplacer si ca vous tente. Leurs cadavres iront rejoindre ceux qui ont été tués hier.

Sibel fit une pause, elle se doutait bien qu'elle avait attiré son attention au bon endroit, mais que Mayin voudrait surement savoir pourquoi les soldats venaient ici, et surtout pourquoi les tuer semblait une bonne option.

- Disons simplement que les gardes sont plus curieux que vous en ce qui me concernent, et ils ont ordre de me ramener vivante, de force s'il le faut. J'ignore pourquoi, mais ca ne s'annonce pas joyeux alors je ne me laisserai pas faire. Alors nous seront toute les 2 satisfaites, et je m'arrangerai pour que vous soyez remerciée pour vos "services" aussitot que j'aurai une discussion avec Amélia. Ca vous intéresse?